Que faire lorsque l’autorité académique délaisse une partie de son personnel ? Quand tout le système ferme les yeux face aux inégalités de genre ?
Les physiciennes européennes et japonaises de « Women for Quantum » (W4Q) s’emparent du sujet pour redéfinir les représentations des scientifiques dans le milieu académique. Accablées par les chiffres désastreux1, sursollicitées par les comités et jurys d’évaluation, découragées par l’écart de salaire encore important dans certains pays, conscientes et témoins des actions passées aux résultats insuffisants, elles joignent leurs forces dans la création de « Women for Quantum ».
Le collectif aspire à un futur plus égalitaire, non discriminatoire et inclusif, pour le monde de la recherche. Respect, partage, collaboration, liberté d’expression, diversité, l’association défend ses valeurs dans son manifesto de présentation. Les scientifiques y décrivent aussi leurs objectifs :
- redistribuer le pouvoir, en donnant accès à toutes et tous aux ressources, financières et humaines.
- créer un environnement de travail accueillant pour les scientifiques femmes, luttant ainsi contre les micro agressions quotidiennes, les comportements déplacés et le harcèlement.
- contrer les biais de genre qui gangrènent les communautés scientifiques.
- promouvoir de nouvelles façon d’évaluer la qualité des travaux scientifique, en prenant davantage en compte les processus de recherche.
À l’occasion de l’année des sciences et des technologies quantique, « Women for Quantum » organise sa journée de lancement le 17 septembre 2025, sur le campus Pierre et Marie Curie à Paris. W4Q vous invite à venir discuter et vous informer en compagnie de l’ensemble de la communauté.
- In 2021, only 12% of tenured physics researchers in Germany were women. Two years earlier, the same percentage was observed in the United Kingdom. All figures are detailed in the manifesto. ↩︎